"C'était il y a presque 1 an, le 24 Juin 2006.
Grég m'avait invitée à chanter avec lui sur la scène de l'Olympia... cet Olympia dont il rêvait depuis toujours. J'étais heureuse d'être là avec lui pour partager ce moment.
Grégory, dans ce monde où l'hypocrisie règne en maître: c'était la pureté, l'authenticité, la sincérité, la dignité et l'on ne pouvait que l'aimer.
Lorsque je suis sortie de scène, je ne suis pas rentrée directement dans ma loge... Je suis restée dans un coin, dans l'ombre à le regarder admirative et émue.
Côté scène, il y avait l'artiste en pleine lumière, avec cette énergie unique, ce charisme incroyable et cette voix inimitable.
Côté coulisse, il y avait celui qui luttait, qui reprenait son souffle tant bien que mal.
Grég était aussi et surtout le courage doublé d'un sacré sens de l'humour.
Pour moi qui allais bientôt entamer une seconde tournée,la colère se mêlait alors à la joie. J'avais les larmes aux yeux...
Grég, lui, aurait-il la chance que le rêve se poursuive? Reviendrai-je un jour le voir à l'Olympia?
Une angoisse abyssale, une tristesse infinie m'ont envahie...
Moi que le spleen touche si souvent, je ne pouvais me détacher de ces terribles pensées... Et pourtant j'avais là, devant moi la plus formidable leçon de vie que l'on puisse donner!
Grég et son sourire... Le sourire de l'enfant dans la cour de récré qui se relève après une chute et dit "Même pas mal!!!".
J'avais là devant moi Grég qui vivait dans l'urgence avec cette rage, Grég qui me montrait la voie qu'il fallait suivre: ne pas s'apitoyer sur soi-même, vivre en combattant, en guerrier.
Il y a peu de temps, Grég et moi avions échangé quelques textos... Nous devions nous voir...
Depuis hier après-midi, je pleure... mais je sais qu'il ne m'approuverait pas.
Grég, tu restes pour toujours dans mon coeur...
CARPE DIEM
*NOLWENN*"